THALIDOMIDE LAPHAL 50 mg Gélule boîte de 100

Dernière révision : 01/06/2007

Taux de TVA : 2.1%

Laboratoire exploitant : PHARMION DEVELOPPEMENT

Source : Base Claude Bernard
- Myélome non traité, en association avec le melphalan et la prednisone, chez les patients de plus de 65 ans ou présentant une contre-indication à la chimiothérapie à haute dose.
- Lorsqu'il n'existe aucune alternative thérapeutique :
. Myélome réfractaire et/ou en rechute après au moins une ligne thérapeutique ayant comporté des alkylants.
. Aphtoses sévères notamment celles observées au cours des infections par le VIH.
Dans la maladie de Behçet, le thalidomide agit sur les manifestations cutanées et/ou muqueuses mais n'a pas d'action sur les manifestations systémiques.
. Infiltration lymphocytaire de la peau (maladie de Jessner-Kanoff).
. Lupus érythémateux cutané ayant résisté aux traitements classiques.
. Réaction chronique du greffon contre l'hôte.
. Réactions lépreuses de type II au cours de la maladie de Hansen dont l'érythème noueux lépreux.
CONTRE-INDIQUE :
- Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients de la gélule.
- Femmes enceintes ou susceptibles de procréer, en l'absence de moyens efficaces de contraception : la grossesse est une contre-indication absolue au traitement par le thalidomide qui est le médicament le plus tératogène actuellement connu. Ce traitement impose un moyen efficace de contraception. La survenue, en dépit des mesures contraceptives, d'une grossesse au cours d'un traitement par thalidomide comporte un risque élevé de malformations graves, environ 30% des grossesses exposées, telles que : ectromélie (amélie, phocomélie, hémimélie) des membres supérieurs et/ou inférieurs, microtie avec anomalie du conduit auditif externe (borgne ou absent), atteinte de l'oreille moyenne et interne (en fréquence moindre), atteinte oculaire (anophtalmie, microphtalmie), cardiopathies congénitales, anomalies rénales. D'autres anomalies sont décrites, leur fréquence est moindre. En cas de survenue d'une grossesse chez une femme traitée : le traitement doit être arrêté, la grossesse déclarée au Centre Régional de Pharmacovigilance et la patiente adressée à un médecin compétent en toxicologie du développement pour évaluation et conseil.
- Chez l'homme, tout rapport sexuel risquant d'induire une grossesse est contre-indiqué pendant la durée du traitement et pendant les 8 jours qui suivent l'arrêt du traitement.
- En l'absence de données sur le passage de thalidomide dans le sperme, aucun patient ne doit effectuer de don de sperme pendant toute la durée du traitement et pendant 8 jours après l'arrêt de celui-ci.
- En raison de la présence de thalidomide dans le sang, aucun patient, homme ou femme, ne doit effectuer de don de sang pendant toute la durée du traitement et pendant 8 jours après l'arrêt de celui-ci.
DECONSEILLE :
- Allaitement : l'allaitement est déconseillé pendant le traitement.
- Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Compte tenu du risque tératogène, ce médicament est soumis à prescription hospitalière et nécessite une surveillance particulière pendant le traitement.
1. SURVEILLANCE PARTICULIERE CHEZ LA FEMME :
AVANT LA PRESCRIPTION :
1) Il est impératif d'informer toutes les patientes du risque tératogène et des conséquences en terme de contraception et de grossesse, ainsi que de la surveillance et des contraintes particulières liées au traitement et de s'assurer de leur bonne compréhension.
Une note d'information ainsi que le document à remplir concernant l'accord de soins et de contraception seront remis à toutes les femmes.
2) Chez toute femme susceptible de procréer, un moyen efficace de contraception doit obligatoirement être mis en place au moins un mois avant le début du traitement et poursuivi pendant toute la durée du traitement et jusqu'à la première menstruation qui suit l'arrêt du traitement.
- Sont considérés comme efficaces les moyens de contraceptions suivants :
. pilule oestroprogestative sans oubli (indice de Pearl* : 0 à 0,8%),
. ou dispositif intra-utérin (indice de Pearl* : 0 à 2%),
. ou ligature des trompes (indice de Pearl* : 0,5%),
. ou pilule microprogestative prise toujours à la même heure et sans oubli (indice de Pearl* : 0,5 à 3%),
. ou implant progestatif sous-cutané (efficacité contraceptive comparable à celle des pilules estroprogestatives),
. ou dispositif transdermique (indice de Pearl* : 0,09%),
. ou anneau vaginal (indice de Pearl* : 0,6%** et 1,7%***).
En raison de la possibilité d'échec de toute méthode contraceptive, et compte tenu du risque tératogène de ce médicament, une méthode additionnelle (préservatif) est fortement recommandée. Cette méthode supplémentaire est indispensable en cas de prise de pilule microprogestative.
*L'efficacité de la contraception est exprimée par l'indice de Pearl ; plus l'indice de Pearl est proche de zéro, plus la méthode de contraception est efficace.
**selon une étude menée en Europe.
***selon une étude menée aux USA.
- Les seules exceptions à la mise en place d'une contraception efficace sont les cas de stérilité définitive et documentée de la patiente.
- Il est rappelé que la ménopause est définie par :
. une aménorrhée d'au moins 12 mois,
. un test aux progestatifs négatif (absence d'hémorragie de privation après un traitement de 10 jours par progestatifs),
. un taux de FSH plasmatique > 50 mUI/ml.
3) Il est impératif, chez les femmes susceptibles de procréer, même en cas de contraception efficace, de prescrire une recherche d'hCG plasmatiques.
Cette recherche sera réalisée au mieux le 2ème ou 3ème jour du cycle menstruel juste avant le début du traitement.
En cas de spanioménorrhée ou d'aménorrhée, ce test sera réalisé dans les trois jours qui précèdent la prescription de THALIDOMIDE LAPHAL.
PREMIERE PRESCRIPTION DE THALIDOMIDE LAPHAL :
1) La première prescription ne peut se faire qu'après :
- s'être assuré de la bonne compréhension par la patiente des informations qui lui ont été délivrées oralement et par écrit sur le risque tératogène et les conséquences en terme de contraception et de grossesse, ainsi que sur la nécessité du suivi,
- le recueil de l'accord de soins et de contraception signé par la patiente ou par son représentant légal,
- un mois de contraception efficace bien suivie,
- un contrôle de la négativité du test sérologique qualitatif de grossesse datant de moins de 3 jours. Ce test sera réalisé le 2ème ou 3ème jour du cycle menstruel ou en cas de spanioménorrhée ou d'aménorrhée, dans les 3 jours qui précèdent la consultation.
2) La durée de prescription ne peut excéder 1 mois chez les femmes en âge de procréer.
3) La patiente susceptible de procréer doit être informée de la nécessité de débuter son traitement au plus tard 7 jours après la réalisation de la recherche d'hCG plasmatiques, si celui-ci est négatif.
4) La délivrance par le pharmacien est limitée à 1 mois de traitement et ne sera effectuée par le pharmacien qu'après vérification que l'ordonnance précise la réalisation du test sérologique qualitatif de grossesse et que celui-ci date de moins de 7 jours.
SURVEILLANCE AU COURS DU TRAITEMENT :
1) Tous les mois, il est impératif :
- de s'assurer du maintien d'une contraception efficace.
- de réaliser une recherche d'hCG plasmatiques afin de dépister au plus tôt une grossesse débutant malgré la contraception. Ce test de grossesse sera réalisé dans les trois jours qui précédent la consultation.
- de s'assurer de la négativité de ce test.
2) La durée de prescription ne peut excéder 1 mois.
3) L'ordonnance mensuelle de renouvellement devra mentionner la date de la réalisation du test sérologique qualitatif de grossesse.
4) La délivrance par le pharmacien ne sera effectuée qu'après vérification que l'ordonnance précise la réalisation du test sérologique qualitatif de grossesse et que celui-ci date de moins de 7 jours.
FIN DE TRAITEMENT :
Il est nécessaire :
1) de vérifier la négativité du test sérologique de grossesse une semaine après l'arrêt du traitement,
2) de poursuivre la contraception jusqu'à la première menstruation qui suit l'arrêt du traitement. Une grossesse peut être envisagée dès le nouveau cycle qui suit l'arrêt du traitement (soit après la première menstruation qui suit l'arrêt du traitement),
3) de récupérer les gélules de traitement non utilisées.
2. SURVEILLANCE PARTICULIERE CHEZ L'HOMME :
AVANT LA PRESCRIPTION :
1) En raison du passage possible du thalidomide dans le sperme, tout rapport sexuel avec une femme susceptible de procréer doit être protégé par le port d'un préservatif pendant la durée du traitement et pendant 8 jours après l'arrêt de celui-ci.
2) Il est impératif d'informer tous les patients du risque tératogène si les gélules de THALIDOMIDE sont prises par des femmes enceintes, et de la surveillance et des contraintes particulières liées au traitement.
Une note d'information ainsi que l'accord de soin et de contraception seront remis à tous les patients.
PREMIERE PRESCRIPTION DE THALIDOMIDE LAPHAL :
La première prescription ne peut se faire qu'après :
- s'être assuré de la bonne compréhension par le patient des informations qui lui ont été délivrées oralement et par écrit sur le risque tératogène si les gélules sont prises par une femme enceinte et de la nécessité de rapports protégés avec une femme susceptible de procréer.
- le recueil de l'accord de soins et de contraception signé par le patient ou par son représentant légal.
SURVEILLANCE AU COURS DU TRAITEMENT :
A chaque consultation, il est impératif de rappeler au patient que les rapports sexuels avec des femmes susceptibles de procréer doivent être protégés par le port d'un préservatif pendant la durée du traitement et pendant 8 jours après l'arrêt de celui-ci.
FIN DE TRAITEMENT :
- Il est indispensable de récupérer les gélules de traitement non utilisées.
- En raison du passage possible du thalidomide dans le sperme, (aucun patient ne doit effectuer de don de sperme pendant toute la durée du traitement et pendant 8 jours après l'arrêt de celui-ci).
SURVEILLANCE DU TRAITEMENT CHEZ L'HOMME ET LA FEMME :
SURVEILLANCE NEUROLOGIQUE :
AVANT TRAITEMENT :
- Le thalidomide peut entraîner des neuropathies périphériques sévères. Il est impératif de réaliser un examen neurologique autant que possible avant la mise en route du traitement et au plus tard un mois après le début du traitement.
Cet examen neurologique comprendra :
1. un examen neurologique clinique,
2. un examen électroneurophysiologique standardisé :
- Les caractéristiques des neuropathies au thalidomide sont une atteinte sensitive bilatérale et symétrique à début distal. Pour cela, l'examen électroneurophysiologique privilégiera une mesure de l'amplitude des potentiels d'action sensitifs (en µV) et des potentiels évoqués moteurs (en mV) plus que les vitesses de conduction nerveuse.
- Les nerfs à explorer impérativement sont :
. aux membres supérieurs : d'un côté (toujours le même), nerf médian sensitif et moteur. S'il y a un doute sur une pathologie associée, faire le côté controlatéral et le nerf cubital.
. aux membres inférieurs :
    . les deux nerfs sciatiques poplités externes moteurs,
    . les deux nerfs saphènes externes sensitifs.
- La stimulation nerveuse doit être faite par des électrodes de surface bipolaires et le recueil par des électrodes de surface monopolaires, cet examen n'étant pas invasif.
EN COURS DE TRAITEMENT :
1. Chez tous les patients, il est recommandé d'effectuer un examen neurologique clinique tous les trois mois au minimum à la recherche de signes d'appels d'une neuropathie. Ces troubles neurologiques seront recherchés avec d'autant plus de soins que le patient est porteur d'une neuropathie préexistante ou en cas d'association à d'autres médicaments ayant un potentiel neurotoxique.
2. Un nouvel examen électroneurophysiologique, réalisé selon les mêmes modalités, sera pratiqué :
- à 6 mois puis tous les ans,
- en cas de survenue d'anomalie clinique, paresthésies ou troubles sensitifs objectifs.
L'association de signes cliniques et électriques est une indication à l'arrêt du traitement. Cependant, lorsque le bénéfice attendu est supérieur au risque encouru, la poursuite du traitement peut être envisagée en diminuant éventuellement la posologie et en renforçant la surveillance clinique et électroneurophysiologique par un examen mensuel.
SURVEILLANCE DU RISQUE THROMBO-EMBOLIQUE :
En raison du risque thrombo-embolique, une surveillance attentive clinique et biologique est recommandée lors des traitements au long cours et en cas d'association avec prednisone-melphalan ou avec la dexaméthasone ou avec une chimiothérapie comprenant notamment la doxorubicine (voir effets indésirables).
Un traitement antithrombotiques peut être envisagé. La décision d'instituer un tel traitement prophylactique doit être prise après une évaluation soigneuse des facteurs de risque individuels.
Les patients doivent être avertis de la nécessité de consulter immédiatement un service médical d'urgence en cas de difficulté respiratoire, de douleurs thoraciques ou d'un oedème des membres.
SURVEILLANCE GENERALE :
- Des modifications de la numération formule leucocytaire pouvant survenir, le traitement est déconseillé et devrait être interrompu en cas de neutropénie sévère.
- Chez les patients infectés par le VIH et en cas d'utilisation prolongée, une modification de la charge virale ne peut être écartée. Une surveillance régulière est donc conseillée.
- En raison de la gravité possible des manifestations cutanées (voir effets indésirables), il convient de surveiller particulièrement l'apparition de ces dernières. En cas de manifestation cutanée ou muqueuse de type prurit, rash, aphte, conjonctivite, interrompre le traitement.
- En raison de la présence de thalidomide dans le sang, aucun patient, homme ou femme, ne doit effectuer de don de sang pendant toute la durée du traitement et pendant 8 jours après l'arrêt de celui-ci.
- Effet tératogène (voir mises en garde - grossesse et allaitement) ;
- Neuropathies périphériques bilatérales et symétriques, d'abord sensitives puis plus tardivement motrices. Les territoires plus précocement touchés sont le nerf saphène externe et le médian. Elles surviennent le plus souvent entre 2 et 18 mois après le début du traitement, la réversibilité à l'arrêt du traitement est variable ;
- Bradycardie ;
- Effets sur le système nerveux central : somnolence et vertiges, céphalées, modification de l'humeur ;
- Accidents thrombo-emboliques essentiellement veineux (phlébites, embolies pulmonaires).
Ce risque reste faible (< 5%) quand thalidomide est utilisé seul, mais augmente lors de l'association avec la dexaméthasone ou avec une chimiothérapie comprenant notamment la doxorubicine (28%) ou en association avec prednisone-melphalan ;
- Troubles digestifs : nausées, constipation ;
- Troubles de la libido ;
- Troubles divers : sécheresse cutanée, xérostomie, oedèmes des extrémités ;
- Eruptions maculopapuleuses rares ;
- Manifestations cutanées à type de syndromes de Lyell (voir mises en garde et précautions d'emploi).
- Hypotension orthostatique très rarement rapportée ;
- Neutropénie (voir mises en garde et précautions d'emploi).
- Dans le traitement du myélome multiple en première ligne de traitement, Thalidomide Laphal doit être administré en association à la prednisone et au melphalan en conséquence ; les Résumés des Caractéristiques du Produit de ces spécialités doivent donc être consultés avant l'instauration d'un traitement.
SURVEILLANCE du traitement :
COMPTE TENU DU RISQUE TERATOGENE, CE MEDICAMENT, RESERVE A L'USAGE HOSPITALIER, EST SOUMIS A UNE SURVEILLANCE PARTICULIERE (voir mises en garde et précautions d'emploi).
- Neurologique :
. neurologique clinique,
. électroneurophysiologique standardisé.
Avant le traitement, puis 1 mois après le début du traitement, puis à 3 mois, puis à 6 mois puis tous les ans.
- Numération formule leucocytaire.
- Cutanée.
CONSULTER IMMEDIATEMENT UN MEDECIN OU UN SERVICE MEDICAL D'URGENCE en cas de douleur dans la poitrine, de difficultés à respirer, de gonflement des bras ou des jambes.
AVERTIR immédiatement le médecin en cas d'apparition de signes cutanées à type de démangeaisons, rougeurs, cloques.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (somnolence).
RISQUE TERATOGENE :
FEMME :
1) Avant la mise sous traitement, vous devez :
a) Obligatoirement suivre une méthode efficace de contraception depuis au moins un mois avant le début du traitement, sauf en cas de ménopause documentée ou de stérilité confirmée par un médecin.
Votre médecin ne peut pas vous prescrire thalidomide si vous ne voulez pas ou ne pouvez pas suivre une des méthodes de contraception suivantes :
- pilule oestroprogestative sans oubli,
- ou dispositif intra-utérin (stérilet),
- ou ligature des trompes,
- ou pilule microprogestative prise toujours à la même heure et sans oubli,
- ou implant sous-cutané,
- ou patch transdermique,
- ou anneau vaginal.
En raison du risque d'échec même faible de ces méthodes et du risque élevé de malformations graves de l'enfant à naître si vous étiez enceinte, une méthode supplémentaire à cette première contraception (préservatif) est recommandée.
Cette méthode supplémentaire est indispensable en cas de prise d'une pilule microprogestative.
b) Remplir et signer le document concernant l'accord de soins et de contraception afin que votre médecin soit assuré que vous avez bien compris que :
- vous ne devez pas devenir enceinte pendant le traitement,
- il existe un risque de survenue de graves malformations de l'enfant à naître si vous étiez enceinte pendant le traitement,
- vous ne devez, en aucun cas, donner vos gélules ou conseiller ce traitement à une personne de votre entourage.
c) Faire un test sanguin de grossesse (recherche d'hCG dans le sang) si vous êtes susceptible d'être enceinte. Votre médecin doit alors vous prescrire ce test même en cas de contraception bien suivie. Il doit être négatif.
Il sera réalisé au mieux le 2ème ou le 3ème jour des règles. En cas de trouble des règles, il sera réalisé dans les 3 jours qui précèdent la consultation.
d) débuter votre traitement au plus tard 7 jours après la réalisation du test de grossesse, si celui-ci est négatif.
2) Pendant le traitement, si vous êtes susceptible d'être enceinte, vous devez :
a) poursuivre votre contraception,
b) revoir votre médecin tous les mois,
c) tous les mois, et malgré la poursuite d'une méthode efficace de contraception, faire pratiquer le test sanguin de grossesse prescrit par votre médecin, ceci afin de dépister au plus tôt une grossesse débutante.
Il sera réalisé dans les 3 jours qui précèdent la consultation.
En cas d'oubli de votre pilule contraceptive, de votre patch contraceptif ou de votre anneau vaginal ou en cas d'expulsion de celui-ci, avertissez le médecin qui vous a prescrit la contraception et relisez les conseils figurant sur la notice.
Si vous portez un stérilet ou un implant, avertissez votre médecin si vous constatez une modification du cycle, retard de règles ou autre, afin qu'il puisse vous prescrire un test de grossesse au moindre doute,
En cas de retard de règles, il faut impérativement avertir et consulter votre médecin.
En cas de test de grossesse positif, il faut impérativement avertir et consulter votre médecin qui vous orientera vers une consultation spécialisée.
3) Après l'arrêt du traitement, vous devez :
a) Continuer votre contraception jusqu'aux règles qui suivent l'arrêt du thalidomide.
Si vous désirez être enceinte, une grossesse peut être envisagée après les premières règles qui suivent l'arrêt du traitement.
b) Faire un test de grossesse une semaine après l'arrêt du thalidomide afin de s'assurer qu'une grossesse n'a pas débuté et consulter votre médecin dans les 3 jours qui suivent la réalisation de ce test.
c) Rapporter à votre médecin ou pharmacien hospitalier les gélules non utilisées.
HOMMES :
1) Avant la mise sous traitement, vous devez :
Remplir et signer le document concernant l'accord de soins et de contraception afin que votre médecin soit assuré que vous avez bien compris que :
- ce médicament risque de provoquer des malformations graves de l'enfant à naître s'il est pris par une femme enceinte.
- en raison du passage possible du thalidomide dans le sperme, tout rapport sexuel avec une femme susceptible d'être enceinte doit être protégé par le port d'un préservatif pendant toute la durée du traitement et pendant les 8 jours après l'arrêt de celui-ci.
- vous ne devez, en aucun cas, donner vos gélules ou conseiller ce traitement à une personne de votre entourage.
2) Pendant le traitement, vous devez :
protéger tout rapport sexuel, avec une femme susceptible d'être enceinte, par le port d'un préservatif.
3) Après l'arrêt du traitement, vous devez :
- protéger tout rapport sexuel, avec une femme susceptible d'être enceinte, par le port d'un préservatif pendant les 8 jours qui suivent l'arrêt du traitement.
- rapporter à votre médecin ou pharmacien hospitalier les gélules non utilisées.
EN RAISON DU PASSAGE POSSIBLE PASSAGE DU THALIDOMIDE DANS LE SPERME, AUCUN PATIENT NE DOIT EFFECTUER DE DON DE SPERME DURANT LE TRAITEMENT ET PENDANT 8 JOURS APRES L'ARRET DE CELUI-CI.
Grossesse :
La grossesse est une contre-indication absolue au traitement par le thalidomide qui est le médicament le plus tératogène actuellement connu. Ce traitement impose un moyen efficace de contraception : voir mises en garde.
La survenue, en dépit des mesures contraceptives, d'une grossesse au cours d'un traitement par thalidomide comporte un risque élevé de malformations graves, environ 30% des grossesses exposées, telles que : ectromélie (amélie, phocomélie, hémimélie) des membres supérieurs et/ou inférieurs, microtie avec anomalie du conduit auditif externe (borgne ou absent), atteinte de l'oreille moyenne et interne (en fréquence moindre), atteinte oculaire (anophtalmie, microphtalmie), cardiopathies congénitales, anomalies rénales. D'autres anomalies sont décrites, leur fréquence est moindre.
En cas de survenue d'une grossesse chez une femme traitée : le traitement doit être arrêté, la grossesse déclarée au Centre Régional de Pharmacovigilance et la patiente adressée à un médecin compétent en toxicologie du développement pour évaluation et conseil.
Allaitement :
L'allaitement est déconseillé pendant le traitement.
ASSOCIATION DECONSEILLEE :
Alcool :
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif du thalidomide.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
ASSOCIATIONS FAISANT L'OBJET DE PRECAUTIONS D'EMPLOI :
- Zalcitabine.
- Didanosine.
- Stavudine.
Risque majoré de survenue de neuropathies périphériques par addition d'effets indésirables.
Surveillance clinique régulière.
ASSOCIATIONS A PRENDRE EN COMPTE :
Autres dépresseurs du système nerveux central :
Dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution) ; neuroleptiques ; barbituriques ; benzodiazépines ; anxiolytiques autres que benzodiazépines ; hypnotiques ; antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine) ; antihistaminiques H1 sédatifs ; antihypertenseurs centraux ; autres : baclofène, pizotifène
.
Majoration de la dépression centrale pouvant avoir des conséquences importantes, notamment en cas de conduite automobile ou d'utilisation de machines.
Conduite du traitement : voir chapitre mises en garde.
Posologie :
- Myélome non traité chez le patient de plus de 65 ans ou présentant une contre-indication à la chimiothérapie à haute dose :
La dose recommandée de Thalidomide est de 200 mg par jour, par voie orale. Une diminution de la posologie pourra être envisagée en fonction de la tolérance au médicament.
Dans cette indication, Thalidomide Laphal doit être administré en association à la prednisone et au melphalan ; en conséquence, les Résumés des Caractéristiques du Produit de ces spécialités doivent donc être consultés avant l'instauration d'un traitement.
- Myélome réfractaire et/ou en rechute :
Il est conseillé de débuter le traitement par 200 mg/jour pendant 2 à 3 semaines. Si le pic du composant monoclonal commence à diminuer, il est possible de poursuivre le traitement à cette posologie en se guidant sur l'évolution du pic. En fonction de la tolérance au médicament, si le pic monoclonal reste stable ou ne baisse que très légèrement, il est possible d'augmenter la posologie jusqu'à 400 mg/jour.
- Aphtoses sévères notamment celles observées au cours des infections par le VIH et Infiltration lymphocytaire de la peau (maladie de Jessner-Kanoff) :
. Traitement d'attaque : 100-200 mg par jour pendant 1 mois.
. Traitement d'entretien : 50 mg/j souvent de façon intermittente et réitérée.
- Lupus érythémateux cutané ayant résisté aux traitements classiques :
. Traitement d'attaque : 100-200 mg par jour pendant 1 mois.
. Traitement d'entretien : 50 mg/j souvent de façon intermittente et réitérée.
- Réaction chronique du greffon contre l'hôte :
Posologie moyenne :
. chez l'adulte : 600-800 mg/j,
. chez l'enfant : 12 mg/kg/j.
Cette posologie doit permettre d'atteindre des taux plasmatiques efficaces de l'ordre de 5 mg/ml.
- Réactions lépreuses de type II au cours de la maladie de Hansen dont l'érythème noueux lépreux :
. Traitement d'attaque : 100 à 400 mg par jour en 2 prises jusqu'à sédation des symptômes.
. Traitement d'entretien : diminuer progressivement les doses jusqu'à la dose moyenne de 50 mg deux fois par semaine.
Mode d'administration :
- Avaler les gélules sans les ouvrir, avec un grand verre d'eau.
- En raison de la possibilité de somnolence, la prise se fera de préférence le soir, une heure avant le coucher.
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :
A conserver, dans l'emballage extérieur, à l'abri de l'humidité.
Sans objet.

Il n'existe aucun antidote spécifique. La prise en charge doit comporter un traitement symptomatique et une surveillance des fonctions vitales notamment cardiovasculaire et respiratoire.
Classe pharmacothérapeutique : IMMUNOMODULATEUR.
Code ATC : L04AX02.
Après administration d'une dose unique de 100 mg, le Tmax se situe en moyenne 1 à 3 heures après l'administration, avec une Cmax d'environ 800 ng/ml. Il existe une grande variabilité interindividuelle de l'absorption et de la Cmax. Le thalidomide est rapidement et pratiquement entièrement métabolisé impliquant probablement la famille des cytochromes P450. De nombreux métabolites hydroxylés sont ainsi obtenus. La demi-vie d'élimination est d'environ 8-9 heures.
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines sur les risques de somnolence attachés à l'emploi de ce médicament. Les associations médicamenteuses peuvent potentialiser cet effet sédatif (voir interactions).
Thalidomide est tératogène chez l'homme.
L'effet tératogène du thalidomide chez l'animal dépend des espèces.
En l'absence d'études, le risque de cancérogenèse ne peut être évalué.
Aucun effet génotoxique n'a été mis en évidence.
Au vu des études de fertilité menées chez l'animal, un effet sur la fertilité ne peut être exclu.
Aucune étude de péri post-natalité n'a été réalisée chez l'animal.
Au cours d'une étude menée chez le lapin, du thalidomide a été retrouvé dans le sperme.
Sans objet.
Liste I.
- Médicament soumis à prescription hospitalière.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
- La prescription aux femmes susceptibles de procréer est limitée à un mois de traitement dont la poursuite nécessite une nouvelle prescription.
Absence d'information dans l'AMM.
100 gélules sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).